Pfiouuu, essayons de le finir!!
Voila, c'est encore moi, le grand téméraire!!!
Voyant le blog de Grande Marie, je me suis dit: Allez accroche toi et finis le ce**** de blog!!Pour qu'après dans quelques années, on puisse revenir dessus et tout voir ce que l'on avait fait la bas!!
Je crois qu'on était resté sur la description de l'hôpital.
Le patient qui arrive, devait passer obligatoirement par le service d'accueil, où l'infirmier faisait un receuil de données des symptômes du malade et posait un diagnostic et le traitement adéquate. Quand l'état du patient était trop grave, il était orienté dans le service adapté, que l'on verra par la suite.
Si le patient avait de l'argent, il passait ensuite par la caisse pour payer ses médicaments avec son ordonnance et ensuite à la pharmacie pour les récupérer.
Ensuite le patient rentre dans le bureau pour qu'on pose un diagnostic:
Bizarrement il y avait quand même pas mal de médicaments qui revenait souvent!!
En France, on est très à cheval sur l'administratif, bien tenir le dossier patient devient une obsession!!Et bien au Bénin:
Bon allez on se dirige vers les différents services.
Tout d'abord la Pédiatrie où tout le monde a passé quelques jours. Mais c'est surtout Marie qui pouvait en parler.
Rappelez-vous:
"En Pédiatrie, nous découvrons des maladies peu communes
en France. C'est la saison du paludisme donc nous retrouvons de nombreux
enfants atteints de PGFA (Paludisme Grave de Forme Anémique). Il y a
des infections digestives se manifestant par des diarrhées, des douleurs
abominales, de la fièvre et des vomissements (par exemple la
salmonellose). De plus un enfant atteint de la rougeole à un stade
avancé et compliqué d'un paludisme est décédé le deuxième jour de son
hospitalisation. Un enfant atteint du tétanos est sorti avec son père
contre avis-médical car il ne pensait pas que la médecine serait
efficace, il allait s'en remettre au vaudou. C'est difficile à accepter
surtout qu'il était certain que l'enfant survivrait hospitalisé mais
décèderait s'il sortait. Nous avons assisté aussi à une ponction
lombaire chez une fille de 11 ans pour une méningite. L'organisation est
complètement différente : les parents des enfants s'occupent des repas
et de la toilette, les infirmiers font les actes techniques et
l'administration des médicaments après que les parents les ai achetés à
la pharmacie de l'hôpital ou celle de Parakou. En pédiatrie il y a
beaucoup de transfusion (anémie jusqu'à 2.7g/dl!!), les poches de sang
sont à la charge des parents. Avec la prescription et une glacière ils
vont au centre de transfusion de Parakou et ramènent le sang. Les
parents des enfants sont toujours là, surtout la mère, ils sont donc
très présents dans les soins et acteurs dans la prise en charge de leur
enfant. Les dialectes différents est une barrière dans la communication
mais avec l'aide de traducteurs (personnels soignants, autres
parents...) on se comprend".
Bruno, l'infirmier qui se faisait tjs avoir quand il y avait un manque de personnel, ou un jour férié!!!
Juste à côté de la Pédiatrie se trouve la Chirurgie:
Petit rappel:
" En chirurgie, nous retrouvons essentiellement des
hernies inguinales et des plaies infectées (abcès, accidents de la
route...). Le premier jour nous avons accueilli une petite fille ayant
eu un accident de moto deux jours auparavant. Elle est arrivé avec un
pansement important fait apriori au village. Lors de l'ablation du
pansement la boîte crânienne était visible sur environ 8 cm. On a
désinfecté et elle a été transféré dans un autre hôpital. A l'hôpital
c'est de la petite chirurgie, ici l'intervention d'un spécialiste
s'imposait. Un jeune patient de 12 ans est hospitalisé depuis 5 mois
pour escarres généralisés (sacrum, genou, talon). Il est paralysé depuis
plusieurs années et restait en position allongée constamment. A son
arrivé les plaies étaient massives... L'évolution n'est pas vraiment
favorable. La prise en charge des abcès est difficile car il y a un
manque d'antalgiques. L'évacuation du pus est difficile. Dur à
supporter!! Nous allons également en consultation les après-midi (pas de
soins l'après-midi en chirugie), c'est très enrichissant car nous
participons activement à la pose du diagnostic. Un traducteur est
également là pour pallier à la barrière de la langue. Les presciptions
se font selon les moyens. Les médicaments coûtent cher. Dans la
réfection des pansements, le travail d'équipe entre l'aide-soignant et
l'infirmier est omniprésent et très positif.
Au bloc opératoire, les opérations consistent essentiellement en des
hernies et des césariennes. Les soignants nous laissent participer dans
la préparation du matériel, l'habillage du chirurgien... Le seul
problème est les coupures de courant qui ponctuent certaines opérations".
Ensuite c'est le tour de la Médecine qui était un peu laissé pour contre. Les Médecins n'était pas souvent la, et pourtant les patients avaient vraiment besoin de soins. Marie peut témoigner:
"Il y a surtout des maladies infectieuses ( tuberculose, méningite,
SIDA...). Pour la tuberculose, les patients sont hospitalisés pendant 2
mois et le traitement dure 6 mois.Par manque de moyens il n'y a pas
d'isolement mis en place, tous les malades sont dans la même salle.
Pour
le SIDA il existe la trithérapie et un suivi régulier appelé projet
SEDEKON.
On retrouve aussi des cancers souvent à des stades bien
avancés car les traitements anticancéreux coûtent très chers. Donc il y a
juste les symptômes qui sont pris en charge.
Il y a eu aussi 2 cas
d'intoxication dont une tentative de suicide. Dans ce cas, la prise en
charge fut le lavage gastrique.
La difficulté dans la prise en charge
reste l'argent. Car les patients doivent payer tous les médicaments,
seringues, cathéters ainsi que les examens de laboratoire ou d'imagerie
médicale pour être traités."
Et le dernier service:
"En maternité, Aliénor est très prise et très passionnée.
Elle s'est occupée aujourd'hui des soins d'un nouveau-né après
l'accouchement (couper le cordon, nettoyer le bébé...). Les infirmières
et les sage-femmes sont très disponibles".