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Etudiants infirmiers au Bénin
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10 septembre 2009

L'Atacora et ses paysages

Voila un petit retour en arrière avant que vous ne lisiez les aventures palpitantes de ses 3 béninoises.

Quelques photos pour vous montrer la randonnée en cheval avec les baribas. Je vous mets un petit aperçu ici et après pour toutes les voir, allez les voir dans l'album photo.

DSC01536 Un cheval Bariba appelé Kaa monté par Aliénor!

DSC01542  Hervé, un cavalier bariba, un vrai! c'est lui qui nous a accueilli avec ses chevaux un bonhomme très gentil et un cavalier très doué!

DSC01550   Aliénor et Marie C. en pleine chevauchée!   

Bon allez fini l'interactivité, passons au roman qui est écrit je suppose par Grde Marie. Je reconnais sa patte...

L'ATACORA ET SES PAYSAGES... 

    Ce week-end du 5 et 6 Septembre, nous sommes à Tanguiéta. Petite ville du Nord-Ouest du Bénin, Tanguiéta est surplombée par la chaîne de l'Atacora et se situe près du Parc de la Pendjari.

Photo_877

On trouve le Togo en suivant l'Ouest et le Burkina Faso en suivant le Nord. Nous connaissons cette ville car nous y avions dormi (le groupe au complet) lors de notre week-end au parc. Avec Marie C et Aliénor, nous tenions à y revenir pour entreprendre une randonnée dans la montagne et aller voir la chute de Tanguiéta qui paraît-il vaut le détour... Nous retrouvons donc l'hôtel Baobab après un voyage sans encombre le vendredi soir.

Photo_995 Voila, un peu l'intérieur de l'Hôtel Baobab quand nous étions encore tous là!!!

Le personnel nous reconnaît et nous accueille chaleureusement. Nous trouvons un guide pour le lendemain car nous n'avons aucune carte détaillée et les chemins ne sont pas dégagés. A cause de la saison, les herbes hautes  recouvrent la montagne.

DSC01589

Nous faisons connaissance avec Boukari (ou Grand Frère) qui sera notre guide de randonnée. Le brouillard enveloppe le sommet des montagnes, se déplace le long des cimes et se dissipe. Le soleil est au beau fixe, l'air est chaud mais une légère brise nous rafraîchit. D'après Boukari, c'est le beau temps de la saison qui annonce la pluie. Aurons-nous la chance d'une baignade sous le soleil ? Aux chutes de Kota et aux chutes de Tanougou nous avions eu de la pluie..."jamais deux sans trois" ? Boukari nous propose de monter au-dessus des chutes puis de redescendre là où la chute forme un bassin propice à la baignade. Avant d'entreprendre notre ascension, on s'arrête pour une pause petit-déjeuner chez un burkinabai très sympathique venu s'installer au Bénin afin de gagner de l'argent...

    Nous suivons la route goudronnée pour rejoindre le chemin de l'escalade. Nous croisons de nombreuses femmes et fillettes quittant leurs villages pour le marché de Tanguiéta. Elles portent sur leurs têtes un nombre impressionnant de marchandises comme de l'igname, des tomates, des gombos (pour faire la sauce crin-crin gluante) ou des fagôts de bois.

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Elles n'apprécient pas les photographies car elles pensent que nous les réutiliserons en France pour les rendre publiques... Tous les touristes sont assimilés à des journalistes. Elles veulent donc en tirer parti et demandent maintenant systématiquement de l'argent contre les photographies.

     Le chemin est là. Il nous faut traverser un petit cours d'eau qui est finalement l'aval de la chute.

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L'escalade est rude car le chemin est très escarpé avec de nombreuses pierres qui jonchent le sol pouvant provoquer un éboulli et des rochers se dressant qu'il faut gravir.

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Il fait chaud, c'est limite suffocant. La vue est petit à petit plus panoramique, la hauteur nous donne à admirer un paysage unique... Les ombres de montagnes sont en arrière-plan de grands espaces verts fournis d'arbres tel le Baobab, le karité et le Nébé qui sert à faire la moutarde locale. Nous nous reposons le long de notre ascension profitant ainsi de la beauté de l'environnement et du calme du site.

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Nous traversons ensuite de grands espaces d'herbes fines et hautes de 2m. Il est difficile de voir où nous marchons alors nous progressons lentement.

DSC01596

La peur du serpent qui rôde occupe nos pensées mais nous apprendrons ensuite qu'à cette heure de la journée les serpents se réfugient dans les arbres. Boukari avance en tête et taille un chemin à l'aide de son coupe-coupe. Il est très intéressant et connaît beaucoup la nature. Pour dire, il nous cite tous les noms latins des arbres!

     Arrivée au sommet des chutes l'air est frais, le bruit de la cascade nous plonge dans une ambiance hors du commun.

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C'est parti, nous sommes dans un autre monde...

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Nous passons dans un endroit difficile d'accès où nous nous faisons peur...L'adrénaline en perfusion, le rythme cardiaque accélère, le vide sous nos pieds les sueurs montent...

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Les sensations fortes finies, nous mangeons au bord de la chute les pieds dans l'eau avec Boukari nous apprenant quelques notions de Dendhi.

Voici un aperçu de notre apprentissage de la langue Dendhi :

Bonjour / nassouba

Au revoir / akissouba

Comment te portes-tu? / météga bani?

ça va bien / bani gono

Bon travail / nag bé

Merci / assabou

ça va mieux? / anasotch tè?

Où as-tu mal? / hum mani a dorou?

Fièvre / gaconi

Il a vomi / ayéri

Vomissements / yério

Diarrhée / sori

Bébé /

Un peu / chnéné

Beaucoup / bayo

Boire correctement / aki hum sein sein

Correctement / sein sein

= Nous avons orienté le vocabulaire sur l'utilisation que nous pourrions en faire en stage...

    Nous partons de notre petit coin de paradis pour entreprendre la descente. Il est agréable de penser à l'eau qui nous attends pour une baignade rafraichissante! Nous entendons l'orage au loin...Le ciel s'obscurcit et quelques gouttes tombent... Nous nous déshabillons avant que la pluie torentielle ne commence, nous glissons dans l'eau fraîche...

DSC01646

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Le fond du bassin est recouvert de sable et nous avons pieds quasiment partout... La chute crée un courant assez fort et il est difficile de se maintenir en-dessous. Aliénor commence à avoir froid. La pluie cesse lui permettant de sortir se mettre au sec. Avec Marie nous explorons les différents étages des cascades qui suivent la grande chute. La pierre glisse, il faut faire attention mais cela n'empêche pas de trébucher... Aliénor nous devance pour rentrer à l'hôtel. Avec Marie nous faisons un crochet par le marché. Qu'il est agréable de se glisser dans ce brouhaha de commerçantes, observer les étales, les paniers remplis de nourritures, accessoires, objets insolites... Les marchands de tissus exposent sur de grandes tringles et les milles couleurs attirent l'oeil... Nous ne pouvons pas nous empêcher et on s'arrête pour contempler, toucher, imaginer ce que l'on ferait de ce tissu et finalement négocier. Ce sont parfois de rudes négociations mais cela fait parti du jeu et maintenant nous savons bien y participer! Sur le chemin du retour, je suis interpellé par un passant. C'est un vendeur d'art, d'antiquité... Il n'a pas de boutique mais a chez lui de nombreux trésors. Nous le suivons et craquons devant tous ces colliers plus jolis les uns que les autres, les masques, coffrets, batiques... L'agathe est partout et parfait les créations de ses nuances orangées. Nous ne voyons pas l'heure passée, il est tard, la nuit est tombée... Mamadou, le vendeur de bijou, originaire du Sénégal mais voyageur de l'Afrique, nous invite à partager son dîner. Nous retrouvons Aliénor morte d'inquiétude, alternant lecture et marche anxieuse dans l'attente de notre retour. Après mille excuses, nous mangeons toutes les trois avec Mamadou un plat de poisson petits pois cuisinés avec succès par lui-même. La soirée est délicieuse... A la fin du dîner, nous partageons une boisson chaude sénégalaise appellée Athaï, c'est une sorte de thé très fort. Nous nous disons à demain car je dois récupérer mes boucles d'oreilles en Agathe, les défenses de mon petit éléphant en bois et Aliénor veut elle-aussi découvrir à la lueur du jour tout ces trésors.

     Nous passons une bonne nuit de sommeil. Le petit déjeuner à l'hôtel est très agréable. Installées dans un espace dégagé, au soleil sur des chaises et tables en bois, accompagnées du chant des oiseaux et du calme des lieux nous mangeons une succulente confiture d'ananas étalée sur du bon pain.

     Voilà notre week-end terminé... Le stage recommence demain et le réveil à 6h30 est allumé!

Voila je reprends la main pour vous dire que je n'ai pas mis toutes les photos mais que vous pouvez les retrouvez dans l'album photos!!

A la prochaine!!

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Commentaires
J
c'est très bien! ce pays est magnifique,et j y ai vécu durant7 années,j'en ai d'ailleurs sorti un carnet de voyage /aventure en pendrai.
T
Alors là chapeau à la rédactrice !!!! c'est super bien rédigé. Les fotos sont magnifiques de plus.
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